Tout le monde s'accorde désormais sur le fait que nous devons réduire nos émissions de CO2. Mais notre consommation d'énergie doit elle aussi diminuer. Heureusement, il existe différentes manières d'atteindre ces deux objectifs. On peut par exemple isoler les bâtiments anciens, remplacer une vieille chaudière au mazout par une chaudière à haut rendement ou opter pour un chauffage hybride. Enfin, il est crucial d'investir dans les combustibles pauvres en carbone qui, à terme, devront remplacer les combustibles fossiles. Et cela, les Allemands l'ont bien compris.

Ambition européenne : la neutralité carbone en 2050

L'Europe vise la neutralité carbone complète à l'horizon 2050. L'Allemagne montre la voie pour concrétiser cette ambition. Dans les années 90, on parlait déjà d'« Energiewende », la transition énergétique qui a permis au pays d'investir dans la recherche et l'innovation dans le domaine des combustibles renouvelables. Le Karlsruher Institut für Technologie (KIT) fait partie des grands centres de recherche en la matière. Chaque jour, des scientifiques s'y consacrent à la recherche sur les combustibles pauvres en carbone et les résultats sont là.

Le regard tourné vers l'avenir et vers le présent

Même si l'Europe impose déjà quelques exigences, et notamment une baisse significative des émissions de CO2 dans sa directive sur les énergies renouvelables, l'Allemagne va encore un peu plus loin. Les combustibles liquides synthétiques, par exemple, doivent être compatibles avec les installations existantes. Une compatibilité qui facilite une transition progressive des combustibles fossiles vers les combustibles pauvres en carbone. En effet, les utilisateurs ne doivent pas acheter de nouvelle installation, ce qui accroît bien sûr la portée des nouveaux combustibles !

Combustibles pauvres en carbone : une transition progressive

L'approche choisie par l’Allemagne est d’imposer des exigences supplémentaires en matière de compatibilité. Les Allemands qui se chauffent au mazout peuvent donc continuer à le faire. Les consommateurs peuvent faire installer de toutes nouvelles chaudières à condensation jusqu'en 2026. Après cette date, seuls les systèmes de chauffage hybrides seront autorisés. Les systèmes hybrides associent une installation de chauffage au mazout et les énergies renouvelables avec un chauffe-eau solaire ou une pompe à chaleur. L'Allemagne semble comprendre que le problème des émissions de CO2 ne réside pas dans la chaudière en soi, mais bien dans ce que l'on y brûle.

Une approche raisonnée, donc plus de portée

Cette approche raisonnée du gouvernement allemand donnera lieu à une transition progressive mieux soutenue vers les combustibles pauvres en carbone. Grâce aux investissements dans la recherche et l'innovation, les coûts de production des combustibles pauvres en carbone diminueront, ce qui rendra ces combustibles plus intéressants pour les professionnels comme pour les particuliers. Résultat ? Une réduction de la consommation d'énergie et une réduction des émissions de CO2. Et n'est-ce pas ce que nous souhaitons tous ?

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