
Combinez votre chaudière au mazout avec une pompe à chaleur
Vous vous chauffez au mazout et vous souhaitez réduire votre empreinte écologique au minimum ? Une pompe à chaleur hybride combinant une chaudière au mazout avec une pompe à chaleur est le système idéal pour vous chauffer dans le respect de l’environnement. Vous n’avez aucune idée de la manière dont fonctionne un chauffage hybride et vous désirez en connaître les avantages précis ? Poursuivez votre lecture et obtenez les réponses à vos questions.
Chauffage hybride : puisez la chaleur gratuite de l’environnement
Il existe aujourd’hui une myriade d’installations de chauffage hybrides sur le marché. Une installation de ce type combine un système de chauffage exploitant une énergie « classique » avec un autre système, qui tire profit d’une énergie renouvelable. Pensez par exemple à la combinaison d’une chaudière au mazout et de panneaux solaires thermiques ou d’une chaudière au mazout et d’une pompe à chaleur, cette dernière puisant son énergie dans l’air, le sol ou l’eau qui entoure l’habitation.
Mode de fonctionnement d’une pompe à chaleur hybride
La pompe à chaleur électrique d’une installation de chauffage hybride couvre en grande partie les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire. La chaudière au mazout ne prend le relais que lorsque la pompe à chaleur ne suffit plus à couvrir ces besoins, par exemple pendant les froides journées d’hiver. En fonction des besoins en chaleur, le système de contrôle évalue donc en permanence l’option qui est à ce moment-là la plus économique (entre la pompe à chaleur et la chaudière au mazout).
L’association d’une chaudière au mazout et d’une pompe à chaleur pour former un système de chauffage hybride tombe parfaitement sous le sens. Quand il fait froid dehors, le rendement de la pompe à chaleur diminue alors que les besoins en chauffage sont les plus importants. Le système fonctionne donc principalement à base de mazout durant cette période, mais lorsque la température extérieure est suffisamment élevée (en été, mais aussi la plupart du temps durant les saisons intermédiaires), c’est alors surtout la pompe à chaleur qui est sollicitée.
D’abord investir dans une chaudière à condensation ?
Selon une étude du bureau indépendant Ph. Deplasse & Associés, qui a analysé les divers scénarios envisageables lors du remplacement d’une ancienne chaudière au mazout, une chaudière au mazout à condensation serait l’option la plus avantageuse financièrement sur une période de quinze ans. La particularité d’une telle chaudière ? Elle fonctionne à basse température afin de réduire au maximum les pertes énergétiques. Une fois ce premier pas franchi, vous pourrez ensuite combiner votre chaudière à condensation avec un système exploitant une énergie renouvelable tel qu’une pompe à chaleur.
Le remplacement de votre ancienne chaudière par un modèle à condensation vous permettra de réduire votre consommation d’énergie de 30 % lors des journées froides. Durant les jours plus chauds, la pompe à chaleur prendra le relais de la chaudière et son efficacité énergétique vous permettra même de réduire votre consommation d’énergie annuelle de 60 %.
Les divers types de pompes à chaleur hybrides
Les pompes à chaleur (hybrides) se déclinent en de nombreux modèles. Il existe des pompes avec unité extérieure, qui puisent l’énergie dans l’air ambiant, et d’autres pompes dépourvues d’unité de ce type. Ces pompes à chaleur puisent alors l’énergie nécessaire au chauffage de l’habitation dans l’air vicié extrait par le système de ventilation mécanique.
Les pompes à chaleur (hybrides) se classent également en différentes catégories selon la source d’énergie qu’elles exploitent.
- Une pompe à chaleur air/eau puise la chaleur dans l’air extérieur et la transmet ensuite à l’eau du système de chauffage.
- Une pompe à chaleur sol/eau ou géothermique possède un réseau de tuyaux souterrains dans lesquels circule un fluide qui récupère la chaleur du sol. Le système libère ensuite la chaleur dans l’eau de chauffage de l’habitation. Ce réseau de tuyaux peut être de deux types : vertical (auquel cas un forage en profondeur est nécessaire) ou horizontal. Cette dernière option nécessite une surface de 200 m2 à 500 m2 pour une maison moyenne.
Il existe en outre des pompes à chaleur air/air qui puisent la chaleur dans l’air extérieur et la restituent directement à l’intérieur via des ventilo-convecteurs. Ce type de pompe ne peut cependant être combiné à une chaudière au mazout. Quant aux pompes à chaleur eau/eau, elles sont rarement installées dans les logements particuliers. Ce type de pompe doit en effet pomper l’eau d’un lac ou d’une rivière pour en puiser la chaleur et la restituer à l’habitation, ce qui est difficile à mettre en œuvre.
Quels sont les avantages d’une pompe à chaleur hybride ?
Un système hybride fait appel au mazout et à une énergie renouvelable : la chaleur issue de l’environnement. Le rendement d’une installation de ce type est donc plus élevé que celui qu’une chaudière classique. Une pompe à chaleur d’un rendement/COP (« coéfficient de performance ») de 4 produit ainsi 4 kWh d’énergie en une heure et ne consomme pour ce faire que 1 kWh d’électricité. Elle puise donc 3kWh d’énergie de la nature.
Un système hybride est par ailleurs plus respectueux de l’environnement, puisqu’il utilise moins de mazout et plus d’électricité. Et si vous misez sur l’énergie verte – provenant par exemple d’éolienne ou de panneaux solaires –, vous disposez alors d’une installation énergétique encore plus respectueuse de la nature.
Quand opter pour une pompe à chaleur hybride ?
Dans la majorité des cas, les nouvelles constructions font exclusivement appel aux énergies renouvelables et couvrent leurs besoins calorifiques au moyen d’une pompe à chaleur et de panneaux solaires. Cela est possible grâce à leur bon niveau d’isolation thermique. Dans un logement plus ancien et moins bien isolé, une pompe à chaleur ne suffit pas à couvrir à elle seule les besoins calorifiques. Bien trop d’énergie s’échappe via le toit et les murs du logement et la pompe à chaleur ne parvient pas à compenser ces pertes, sans compter que son rendement baisse sensiblement.
Pour les logements plus anciens, une pompe à chaleur hybride est une meilleure solution de chauffage, en particulier si vous n’avez pas prévu de réaliser de grands travaux de rénovation pour optimiser votre installation de chauffage. Vous pouvez alors facilement combiner une pompe à chaleur à votre chaudière au mazout existante avec la pompe à chaleur et le tour est joué. Vous n’aurez même pas à remplacer vos radiateurs, Alors que l’installation d’une pompe à chaleur non hybride requiert, elle, l’installation de radiateurs basse température et/ou d’un chauffage sol.
Quant aux exigences en matière d’isolation, elles sont elles aussi moins strictes. Si le toit et les murs creux de votre habitation sont isolés, et que les fenêtres sont équipées de double vitrage, vous pourrez installer sans souci une pompe à chaleur hybride.
Quel est le rendement d’un système de chauffage hybride ?
Une installation de chauffage hybride consomme environ 25 à 30 % de moins qu’une chaudière à condensation au mazout. C’est ce que révèle une étude réalisée par le magazine des consommateurs Test-Achat. Des économies, il faut le dire, qui sont loin d’être négligeables.
Le coût du chauffage hybride
L’installation d’une pompe à chaleur non hybride représente un investissement de taille. En revanche, la mise en place d’une pompe à chaleur hybride est tout à fait envisageable (et financièrement abordable) dans le cadre d’un projet de rénovation.
Avant de décider si la combinaison chaudière au mazout/pompe à chaleur vous convient, il vous faudra cependant comparer le coût de cette technologie avec les économies d’énergie que vous réaliserez. Demandez une offre à votre installateur pour en savoir plus.
Sachez aussi que des primes sont octroyées aux citoyens qui installent une pompe à chaleur. N’hésitez donc pas à vous informer au sujet des primes existantes sur les sites Web des autorités régionales et/ou communales.