Le Belge est conscient de l’environnement et de sa consommation énergétique. Êtes-vous un vrai Belge en ce domaine ? Vous voulez certainement savoir si votre chauffage au mazout respecte l’environnement. Le gaz naturel semble par exemple être un meilleur choix d’énergie pour l’environnement. Pourtant, c’est une image tronquée, comme nous vous l’expliquons dans cet article.

Émissions de gaz à effet de serre directs : point sur la situation

Lors de sa combustion, le gaz naturel libère moins de CO2 que les autres combustibles fossiles. On le présente donc souvent comme l’énergie fossile aux émissions les plus faibles. Mais c’est une information tronquée. Il convient d’examiner d’un œil critique les études soutenant ce point de vue, puisqu’elles prennent seulement en compte l’impact de la combustion finale sur l’environnement.

Pour obtenir un avis plus nuancé et réaliste des effets sur l’environnement, il faut tenir compte de l’émission de gaz à effet de serre pendant toute la durée de vie du combustible, de son extraction à sa combustion finale. C’est ce qu’on appelle l’analyse du cycle de vie (ACV) du combustible – mazout ou gaz naturel -  utilisé dans des applications de chauffage. Elle apporte une tout autre lumière sur la question.

Lorsque l’on examine l’ensemble des données, mais aussi l’impact sur l’effet de serre avant la combustion finale, nous obtenons les chiffres suivants : 14 % pour le mazout, alors que le pourcentage du gaz naturel issu de Russie et du Moyen-Orient/d’Afrique s’élève à 31 % pour les émissions totales au cours du cycle de vie complet. Cette analyse révèle par ailleurs que l’impact sur l’effet de serre du mazout et du gaz naturel est très similaire si l’on considère le cycle de vie complet.

Émissions de gaz à effet de serre indirects ou polluants atmosphériques

En matière de gaz à effet de serre indirects (comme les NOx, SO2, CO et les particules fines), les résultats du mazout ne sont pas pires que ceux des autres énergies fossiles. Ses émissions de gaz à effet de serre indirects sont en effet inférieures à celles du bois ou du charbon, par exemple, et similaires à celles du gaz naturel.

Soulignons en outre que de vastes mesures ont été prises en matière d’émission de dioxyde de soufre lors de la combustion du mazout. Ce facteur est directement lié à la teneur en soufre du combustible et depuis le 1er janvier 2016, la teneur en soufre du mazout est passée de 0,1 % à 0,005 %, soit 20 fois moins. Grâce à cette nouvelle norme, les émissions du mazout et du gaz naturel sont comparables.

Le mazout est sûr

Certes, il faut respecter l’environnement, mais il ne faut pas pour autant perdre de vue sa propre sécurité. Et à ce sujet, le mazout est un très bon élève. En effet, il n’explose pas et ne s’enflamme pas en dessous de 55°C. Par ailleurs, le risque d’intoxication au CO est négligeable.

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