Rénovation : pourquoi ces architectes ont choisi le chauffage au mazout ?

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La rénovation de cette vieille bâtisse du village de Graux (près de Mettet) est un projet sur le long terme. Les jeunes propriétaires de cette maison sont tous deux architectes. Ils nous expliquent pourquoi ils ont opté pour un système de chauffage au mazout. Vous avez dit efficacité énergétique ?

Selon les documents officiels, le bâtiment situé au cœur du village daterait de 1775. Maxime et sa compagne Amandine ont racheté le bien en février 2019. La construction se trouvait dans un état extrêmement vétuste.

Il n’y avait pas de chauffage central, les principales pièces de vie étaient chauffées avec un poêle au charbon et tout était à refaire.
Maxime Rouart, propriétaire et architecte à l’atelier d’architecture Lamy-Rouart
Le volume est énorme. 14 mètres de haut, quatre étages et la possibilité de scinder le volume en plusieurs habitations en suivant les travées du toit. Dans un premier temps, pour limiter les coûts de la rénovation, les propriétaires se sont focalisés sur le premier quart de droite du bâtiment. Lorsque cette partie sera entièrement rénovée, ils entameront le deuxième volume qui présente exactement la même configuration. Leur but à terme est de mettre ces deux logements en location et de s’installer dans le volume actuel de la grange, qui occupe les deux travées de gauche.

Rénovation complète avec un budget limité

A l’exception de l’enveloppe du bâtiment, tout l’intérieur a été démoli, même les planchers. « Notre budget ne nous permettait pas de tout sous-traiter, nous avons donc retroussé les manches pour réaliser un maximum de travaux nous-mêmes », explique Maxime Rouart, propriétaire et architecte. « Nous avons tout isolé par l’intérieur. 15 cm de polyuréthane en façade, environ la même chose au sol, 12 cm en toiture. Seul le mur intérieur en pierre entre les deux premières travées a été conservé en l’état. »
Le but premier d’une telle rénovation est de bien gérer les ponts thermiques pour minimiser les besoins énergétiques. Nous atteindrons probablement une certification PEB B, ce qui est très correct pour ce bâtiment. Les factures énergétiques devraient donc être limitées.
Maxime Rouart, propriétaire et architecte à l’atelier d’architecture Lamy-Rouart

La recherche du meilleur rapport qualité/prix

Tout au long de ce chantier, la ligne de conduite des maîtres d’ouvrage a été de rechercher le meilleur rapport qualité/prix. Il en a été de même pour le système de chauffage.

  • Le gaz naturel n’était pas disponible dans la rue, ce n’était donc pas une option.
  • Ni même du gaz en citerne dans le jardin car la législation interdit au livreur de traverser un bien habité et raccordé à l’électricité pour remplir une citerne extérieure (ce qui sera le cas à terme lorsque la grange sera transformée en logement). Il s’agit d’un problème fréquent pour les habitations de rang sans accès secondaire au jardin.
  • Quant à la pompe à chaleur, elle constituait un investissement trop onéreux
  • Enfin, un poêle à pellets ne se prêtait pas aux énormes volumes à chauffer sur plusieurs étages.

« Un système de chauffage et ECS avec une chaudière au mazout peu énergivore s’est donc présenté comme la meilleure solution, d’autant que nous disposions d’une vaste cave, qui plus est facilement accessible pour y faire entrer la chaudière et la citerne. C’était presque un luxe pour le chauffagiste », ajoute l’architecte.

Installation dans les règles de l’art

D’un point de vue technique, l’installation de chauffage ne présentait aucune difficulté majeure. Les bases ont été clairement définies et tout a été réalisé dans les règles de l’art : chaudière à condensation de faible puissance, installation monotube, raccordement à la cheminée en type C, évacuation des condensats…

L’option du chauffage par le sol n’était pas envisageable car le sol était incurvé et la hauteur de sol disponible n’était pas suffisante dans toutes les pièces de vie de la maison.

Prévoyants, les architectes ont eu la bonne idée d’aménager une conduite technique sur toute la hauteur du bâtiment, dans la perspective d’intégrer des panneaux photovoltaïques à terme. Selon toute vraisemblance, le deuxième logement fera l’objet d’une rénovation très similaire.

La rénovation intéresse le consommateur

Fin octobre, les propriétaires ont ouvert les portes de leur chantier dans le cadre de la Journée de la Rénovation. À leur étonnement, une cinquantaine de personnes ont visité leur maison, preuve que ce type de rénovation intéresse un vaste public.

« En tant qu’architectes, cette maison est aussi un peu notre carte de visite. L’opération nous a valu plusieurs contacts intéressants ainsi que quelques demandes de devis. Nous avons reçu beaucoup de questions sur le choix de l’isolant et du système de chauffage. Le public est à la recherche d’informations pratiques et notre projet a visiblement inspiré des candidats à la rénovation ».

Ce projet prouve qu’il est parfaitement possible de viser une efficacité énergétique en se chauffant avec une installation au mazout moderne.
Maxime Rouart, propriétaire et architecte à l’atelier d’architecture Lamy-Rouart

Le conseil de l’architecte

« Il n’est pas toujours nécessaire de tout casser pour rénover de manière moderne. Nous l’avons fait parce que la base n’était pas suffisamment saine. Toutefois, un bâtiment sain peut souvent être rénové sans passer par des travaux aussi lourds que chez nous », selon Maxime Rouart, de l’atelier d’architecture Lamy-Rouart.

Le conseil d’Informazout

Même pour un bien d’un tel volume, il est tout à fait possible d’adopter une chaudière au mazout de faible puissance dès lors que l’enveloppe du bâtiment est bien isolée.

Vous avez des questions sur le chauffage au mazout ? Contactez notre helpdesk au 078 152 150.

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