Produits : types de combustibles liquides

Il existe différents types de combustibles liquides. Le plus connu est le mazout, mais il existe également des combustibles liquides renouvelables. Ceux-ci se répartissent en biocombustibles et en e-fuels. Quelques mots d’explication…

Biocombustibles et e-fuels

Les biocombustibles et les e-fuels sont tous deux des combustibles renouvelables, mais ils diffèrent en ce qui concerne les matières premières et le processus de production.

  • Les biocombustibles sont fabriqués à partir de biomasse (matières premières d’origine végétale) ou de déchets (comme de l’huile de friture usagée, des aliments pour animaux ou des copeaux de bois).

  • Les e-fuels sont des combustibles synthétiques produits à partir d’électricité verte d’origine éolienne ou solaire.

1. Combustible liquide traditionnel : le mazout

Le mazout, également connu sous le nom de mazout de chauffage ou fioul, est le plus connu des combustibles liquides. Le mazout est produit par le raffinage du pétrole brut. C’est un combustible sûr : grâce à sa faible inflammabilité, vous pouvez le stocker et l’utiliser en toute sécurité. Grâce aux innovations apportées au combustible lui-même mais également à l’installation, le mazout de chauffage émet de moins en moins de polluants.

Il existe différents types de mazout de chauffage sur le marché belge :

  • Le gasoil de chauffage est souvent appelé mazout classique ou normal. Il s’agit d’un mazout de chauffage à faible teneur en soufre – 50 ppm (parties par million ou mg par kg). Son nom officiel dans la norme belge (NBN T 52-716) est « gasoil chauffage type B ». Ce type de mazout peut être utilisé dans toutes les chaudières.

  • Le gasoil diesel (application chauffage) était auparavant appelé « mazout extra ». Il s’agit d’un mazout de chauffage à très faible teneur en soufre – 10 ppm. Son nom officiel dans la norme belge (NBN T 52-716) est « gasoil chauffage type A ». Ce type de mazout ne contient pratiquement pas de soufre, de sorte que la combustion ne dégage pratiquement pas de dioxyde de soufre (SO2). Le gasoil diesel peut également être utilisé dans toutes les chaudières. Découvrez les avantages d’un mazout de chauffage à faible teneur en soufre.

  • Mazout avec additifs : ces dernières années, les grandes marques ont beaucoup misé sur l’innovation technologique. L’ajout d’additifs a pour but d’optimiser certaines propriétés du mazout.

2. EMAG (biodiesel)

L’EMAG est l’acronyme d’ester méthylique d’acide gras. Ce combustible est fabriqué à partir d’huiles animales et végétales recyclées. L’EMAG est renouvelable et constitue donc une source d’énergie durable. Il est parfois mélangé au mazout, ce qui permet de se chauffer de façon plus durable. Étant donné que l’EMAG n’émet pas plus de CO2 que celui utilisé pour sa production, ce combustible peut être qualifié de combustible pauvre en carbone. 

L’EMAG est déjà disponible en grandes quantités aujourd’hui, mais il est principalement utilisé par le secteur des transports. Certaines familles témoins dans notre pays et ailleurs en Europe se chauffent déjà avec un mélange d’EMAG et de mazout, mais la grande révolution en matière de chauffage est encore à venir. 

Découvrez notre vidéo consacrée à l'EMAG

3. Biomass-to-Liquid (BtL)

Les combustibles Biomass-to-Liquid (BtL) sont fabriqués à partir de différents types de matières premières végétales ou de déchets et de résidus d’origine naturelle. Entre autres les parties non comestibles des cultures destinées à l’alimentation, la pulpe de bois et les algues. La paille et le foin sont également des matières premières potentielles.  

Vous pouvez déjà utiliser des combustibles BtL dans votre installation actuelle, en combinaison avec du mazout. À terme, ces combustibles pourraient remplacer complètement le mazout conventionnel.  

Découvrez notre vidéo consacrée aux combustibles Biomass-to-Liquid

4. HVO

Ce combustible pauvre en carbone s’obtient en traitant des huiles végétales et des graisses avec de l’hydrogène. D’où le nom HVO, qui signifie Hydrogenated/Hydrotreated Vegetable Oil (huile végétale hydrogénée ou hydrotraitée). Aujourd’hui, le HVO est produit à échelle commerciale et distribué en Finlande, aux Pays-Bas, en France, en Asie et aux États-Unis, notamment. Chez nous, il est principalement disponible pour un usage industriel.

La différence avec l’EMAG réside dans le traitement à l’hydrogène, qui permet de créer un combustible synthétique durable à partir d’huiles végétales.

Aujourd’hui, le HVO est de plus en plus souvent produit à partir de déchets et de fractions de graisses résiduelles provenant de l’industrie alimentaire, de la pisciculture et des abattoirs, ainsi qu’à partir de fractions d’huiles végétales non comestibles. Le HVO peut être utilisé dans les voitures diesel actuelles et dans les chaudières au mazout existantes, soit à l’état pur, soit sous forme de mélange (comme le R33). Ce combustible pauvre en carbone émet jusqu’à 90% de CO2 en moins par rapport au mazout traditionnel. Les coûts de production du HVO sont également similaires à ceux du mazout.

Découvrez ici notre vidéo consacrée au HVO.

5. E-fuels ou Power-to-Liquid

Les e-fuels (ou combustibles synthétiques) sont fabriqués en combinant de l’hydrogène avec du dioxyde de carbone (CO2) extrait de l’air. Cet hydrogène est extrait de l’eau par électrolyse à l’aide de l’énergie solaire et/ou éolienne. Les e-fuels ont une empreinte carbone neutre si le processus de production repose sur de l’électricité verte et si le carbone n’est pas d’origine fossile (c’est-à-dire qu’il provient de l’air ou de la biomasse). Cela génère un cycle du carbone fermé, avec un combustible liquide. Des projets pilotes sont actuellement en cours concernant l’utilisation de ce combustible synthétique dans les chaudières existantes.

Découvrez ici notre vidéo consacrée aux e-fuels

6. R33

Si l’on mélange un biocombustible ou un e-fuel à un combustible liquide conventionnel comme le mazout, on obtient un combustible pauvre en carbone tel que le R33. Ce combustible se compose de 67% de gasoil diesel et de 33% de combustibles renouvelables. Plus précisément, il s’agit de 26% de HVO et de 7% d’EMAG.  

Par conséquent, le R33 émet un tiers de CO2 en moins que le mazout conventionnel. Les combustibles pauvres en carbone comme le R33 peuvent être utilisés dans les citernes et les chaudières au mazout existantes sans modification. 

En savoir plus sur les combustibles liquides pauvres en carbone

Curieux de connaître les avantages des combustibles liquides pauvres en carbone ? Vous souhaitez savoir si votre chaudière actuelle est compatible ? Nous avons rassemblé toutes les informations pour vous permettre de profiter du chauffage de l’avenir.

En savoir plus

Téléchargez notre guide de l’avenir 

Vous souhaitez en savoir plus sur la façon de se chauffer plus durablement ? Notre guide numérique « Se chauffer aux combustibles liquides : un regard vers l’avenir » vous explique comment vous préparer à la transition énergétique et avancer pas à pas vers un chauffage à l’épreuve du temps. 

Télécharger le guide