Vous avez toujours bien entretenu votre chaudière au mazout, mais le temps est venu de la remplacer, car elle montre des signes de fatigue ou parce qu’elle n’est plus très économe ? Ne vous contentez pas d’en acheter une nouvelle, osez aller plus loin ! Nous vous proposons un plan de transition énergétique sur mesure, une sorte de « plan énergie-climat » à petite échelle qui vous permettra de contribuer à un avenir plus vert !

Remplacement d’une chaudière : bien choisir son label

L’étape no 1 consiste à remplacer sa chaudière au mazout en accordant une attention particulière aux labels énergétiques. Depuis 2015, chaque nouvelle installation est dotée d’une étiquette énergétique allant de G à A++. Les nouveaux dispositifs de chauffage au mazout doivent afficher un label B pour atteindre l’efficacité énergétique requise de 86 %, mais il va de soi qu’il vaut toujours mieux opter pour une chaudière de label A. Avec son rendement allant jusqu’à 98 %, une chaudière à condensation au mazout peut vous aider à économiser jusqu’à 30 %.

Basculer vers un système hybride ?

Dès l’achat de votre nouvelle chaudière au mazout, vous pouvez installer un système de chauffage hybride. Certes, le coût d’investissement sera légèrement plus élevé, mais vous pourrez le compenser en demandant des primes. Vous préférez étaler les frais ? Dans ce cas, associez votre chaudière à une pompe à chaleur ou un chauffe-eau solaire dans les cinq ans qui suivent son installation. Avec un chauffe-eau solaire, vous profitez gratuitement de la chaleur du soleil. Quant à la pompe à chaleur, elle puise l’énergie présente dans l’environnement (air extérieur, sol ou eaux souterraines) pour chauffer votre eau sanitaire et/ou les pièces de votre logement. Notez qu’un chauffe-eau solaire vous permet de produire 60 % de votre eau chaude sanitaire grâce à la chaleur du soleil.

Combustibles liquides pauvres en carbone : la voie de l’avenir

Après cinq à dix autres années, vous pourrez progressivement utiliser les combustibles liquides pauvres en carbone, sans modifier votre installation actuelle. Les combustibles liquides alternatifs — et notamment l’huile végétale hydrogénée (HVO) produite à partir d’huiles résiduelles ou de déchets d’huiles — font d’ores et déjà baisser de 80 % les émissions de CO2, et ce n’est qu’un début. De plus, ces combustibles liquides offrent tous les avantages du mazout : outre le libre choix du fournisseur, ils sont disponibles en permanence et se stockent en toute sécurité dans votre cuve à mazout actuelle.

Et si… nous suivions tous ce plan de transition ?

Aujourd’hui, près d’un ménage belge sur trois se chauffe au mazout. Concrètement, il s’agit de plus de 1,5 million de ménages belges. Environ la moitié utilise toujours une chaudière au mazout de plus de 20 ans. Si tous ces ménages basculaient vers :

  • une chaudière à condensation au mazout de label A en 2020, nous économiserions 3,1 millions de tonnes de CO2 par an.
  • un système hybride combinant une chaudière à haut rendement avec une pompe à chaleur d’ici 2025, nous économiserions 5,7 millions de tonnes de CO2 par an.
  • des combustibles liquides pauvres en carbone à partir de 2030, nous évoluerions tous ensemble vers une société pauvre en carbone.

Ces articles pourraient vous intéresser