
Récemment, la presse a fait mention d’un fragment du pacte énergétique pour le moins étonnant. Les quatre ministres de l’Énergie de notre pays envisageraient d’interdire la vente de chaudières au mazout à partir de 2035. Pour atteindre les objectifs climatiques européens, certains changements sont naturellement nécessaires, mais pour ce faire, une transition énergétique intégrée touchant tous les types d’énergie serait plus judicieuse. En effet, les systèmes de chauffage modernes au mazout sont extrêmement performants, efficaces et parfaitement combinables avec les énergies renouvelables.
Mazout : un avantage indéniable avant et après 2050
La recherche d’une plus grande efficacité énergétique doit être au centre de nos préoccupations. En ce qui concerne le chauffage, nous devons devenir moins dépendants des combustibles fossiles et augmenter la part des énergies renouvelables. Si les objectifs européens doivent idéalement être atteints en 2050, cela ne signifie pas pour autant qu’il soit nécessaire d’éliminer purement et simplement le mazout. De fait, le stockage de grandes quantités d’énergie renouvelable est, jusqu’à nouvel ordre, techniquement et financièrement difficile à réaliser. Le stockage du mazout est, au contraire, très simple et est donc très approprié comme énergie de secours lorsque l’énergie renouvelable disponible est insuffisante, lors des jours peu venteux, froids et/ou sombres par exemple.
Combiner le mazout aux énergies renouvelables
Une solution incontestablement durable — et qui garantirait une alimentation sans problème aux heures de pointe — serait d’associer un système de chauffage au mazout à un système utilisant une énergie renouvelable, telle que l’énergie solaire ou l’énergie issue des pompes à chaleur. Le mazout offre également des solutions pour le consommateur soucieux de l’environnement. Il est actuellement possible de réduire les émissions de CO2 de 30 % grâce à la technologie actuelle. De plus, cette solution est non seulement réaliste, mais aussi abordable.
Émissions de gaz à effet de serre : tenir compte de l’ensemble du cycle de vie
Comment se fait-il que le mazout soit traité de manière si stigmatisante dans le pacte énergétique ? Cela est peut-être lié aux émissions provenant de la combustion chez l’utilisateur final. Les gaz à effet de serre émis par, entre autres, la production ou le transport d’autres sources d’énergie ne doivent toutefois pas être ignorés. Se concentrer uniquement sur la consommation du client final offre, en effet, une image tronquée de la réalité. Si vous observez l’ensemble du cycle de vie, le mazout et le gaz naturel sont très similaires en termes d’émissions de gaz à effet de serre.
Autrement dit, le mazout reste une source d’énergie fiable, sûre, bon marché et disponible, qui — en particulier en combinaison avec des sources d’énergie renouvelables — est prête pour l’avenir.