Nouveaux combustibles liquides : quelles avancées pour 2019 ?

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Nouveaux combustibles liquides : quelles avancées pour 2019 ?

L’année 2018 fut marquée par la publication de nombreuses informations déroutantes au sujet du mazout, mais toute cette agitation ne nous aura pas empêchés de la clôturer en beauté ! Maintenant que les bouteilles de champagne sont vides et les mets festifs déjà loin derrière nous, l’heure est venue de s’intéresser à ce que nous réserve 2019. Vous avez pris de bonnes résolutions, telles que consommer moins d’énergie ou isoler votre habitation pour répondre aux normes énergétiques ? Dans ce cas, cet article devrait vous intéresser. Nous nous y pencherons sur les nouveaux combustibles pauvres en carbone d’avenir. Suivez le guide !

L’abandon du mazout pas encore pour demain

Comme en 2018, nous prônons cette année encore une approche progressive et technologiquement neutre afin de satisfaire aux directives actuelles de la Commission européenne, dont l’objectif est de rendre la consommation énergétique plus propre et davantage respectueuse de l’environnement. Pourquoi l’abandon progressif des chaudières au mazout n’est-il pas la solution idéale à nos yeux ? La réponse est simple : car le mazout offre d’excellentes solutions aux consommateurs qui désirent économiser de l’énergie et qu’il s’agit là du premier pas vers une meilleure protection du climat. Ces économies sont entre autres à portée de main des personnes qui optent pour des chaudières à haut rendement. La nouvelle génération de chaudières mazout à condensation affiche par exemple une efficacité énergétique saisonnière de 98 %. Cela signifie qu’un litre de mazout sera pratiquement utilisé à 100 % pour produire de la chaleur.

Chauffage optimal des habitations existantes

Bien que de nombreux consommateurs se montrent encore sceptiques, il apparaît de plus en plus clair que les installations hybrides seront LA solution d’avenir en matière de chauffage pour les habitations existantes. Cependant, se chauffer grâce aux énergies renouvelables est encore loin d’être la norme. Les pompes à chaleur, par exemple, ne couvrent que 3 % du marché flamand selon le Marktmonitor 2018 de la VREG, alors que les fabricants de pompes à chaleur et chaudières ont vendu 35 % plus de chauffe-eau thermodynamiques avec échangeur de chaleur à combiner avec une autre source d’énergie. En outre, il ressort qu’un nombre croissant de ménages souhaitent recréer l’ambiance offerte par un poêle à bois en optant pour un poêle à pellets, qu’ils combinent ou non avec une chaudière au mazout.

Nouveaux combustibles liquides

L’Europe s’est fixé pour objectif d’être totalement pauvre en carbone d’ici 2050. Pour continuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, le secteur de l’énergie investit donc toujours plus dans les recherches portant sur les future fuels ou e-fuels, ces nouveaux combustibles liquides n’émettant pas ou peu de CO2 durant leur combustion. Les premiers combustibles liquides ou synthétiques de ce type font d’ailleurs déjà leur apparition sur le marché. À l’heure actuelle, ceux-ci sont principalement utilisés dans le secteur des transports, mais ils ont également beaucoup à offrir aux consommateurs en matière de chauffage de l’habitation. Ces combustibles liquides possèdent en effet tous les avantages du mazout, sans les inconvénients d’un produit contenant du carbone : les future fuels sont des énergies inépuisables, offrent un large choix en fournisseurs, sont faciles à transporter et sûrs à stocker.

3 catégories de nouveaux combustibles

Selon leur origine, on distingue généralement trois catégories de nouveaux combustibles liquides. Pour commencer, de nombreuses recherches sont effectuées dans le domaine des combustibles renouvelables d’origine végétale provenant de la biomasse (Biomass-to-Liquid) et des déchets verts (Waste-to-Liquid) tels que la pulpe de bois, les huiles végétales, l’amidon ou les algues. Moins connue, la seconde catégorie de combustibles liquides englobe les combustibles produits grâce à l’énergie solaire ou éolienne. Cette technologie, baptisée Power-to-Liquid, fait appel à l’électricité renouvelable, à l’eau et au dioxyde de carbone (CO2) pour produire le combustible liquide. Son avantage est le suivant : les énergies renouvelables, qui offrent par définition une production variable dépendant du taux d’ensoleillement ou de la force du vent, peuvent être stockées sous forme liquide et consommées au moment voulu. Enfin, la troisième catégorie de combustibles liquides résulte de la fusion des technologies Power-to-Liquid et Biomass-to-Liquid : le Power-and-Biomass-to-Liquid. Grâce à cette dernière technologie, le dioxyde de carbone et l’énergie renouvelable nécessaires à la synthèse du combustible liquide sont respectivement obtenus par la combustion de la biomasse et l’électrolyse de l’eau.

Le nouveau combustble liquide le plus connu aujourd’hui est l’hydrotreated vegetable oil, aussi appelé HVO. Ce combustible, déjà proposé à la vente et testé avec succès dans plusieurs pays, produit 90 % de CO2 en moins que le mazout traditionnel.

Avancer pas à pas

L’introduction de nouveaux combustibles liquides sur le marché se déroulera étape par étape. Ceux-ci coexisteront dans un premier temps avec le mazout, avant de devenir l’unique source d’énergie proposée. À l’heure actuelle, la plupart des nouveaux combustibles liquides affichent un coût de production plus élevé que les combustibles liquides conventionnels, mais l’alignement de ce coût de production sur celui des autres combustibles n’est qu’une question de temps. Il s’agit d’ailleurs d’une bonne nouvelle pour les consommateurs de mazout, puisqu’aucune transformation ne sera nécessaire aux installations modernes pour pouvoir accepter les nouveaux combustibles.

Systèmes intégrés intelligents

2019 et les années qui suivront seront également marquées par de belles avancées dans le domaine de l’internet of things. Les données fournies par les appareils intelligents vous livreront un meilleur aperçu de la manière dont vous utilisez vos appareils et consommez votre énergie en tant que particulier. Grâce à ces données, vous profiterez à terme d’un confort accru tout en réduisant votre consommation énergétique. Cela est vrai pour le chauffage, mais pas seulement ! Imaginez des appareils électroménagers tels que des machines à laver qui s’adaptent à l’offre énergétique du moment, ou des compteurs intelligents en lieu et place des compteurs traditionnels. Les possibilités sont légion !

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