Les préoccupations climatiques occupent à raison le coeur de tous les débats. Nos gouvernements fédéral et régionaux travaillent actuellement à l’élaboration de plans – aux horizons 2030 et 2050 – visant à répondre aux objectifs européens de réduction des gaz à effet de serre. Le défi est triple car il s’agit de trouver un compromis entre réduction des émissions, sécurité d’approvisionnement et accessibilité financière pour les pouvoirs publics et les citoyens.
Dans ce débat, bien que le chauffage des bâtiments émette des gaz à effet de serre, est-il justifié de mettre en cause le chauffage au mazout ? Depuis des années, le mazout est un combustible abordable, fiable et offrant le pouvoir calorifique le plus élevé en comparaison avec d’autres vecteurs énergétiques. On l’oublierait presque.
En Belgique, une habitation sur trois est chauffée au mazout et 50% du parc global de chaudières a plus de 20 ans. Or, le remplacement d’une ancienne chaudière par une chaudière mazout à condensation permet de réduire jusqu’à 30% tant la consommation énergétique que l’impact sur l’environnement.
Par ailleurs, le remplacement des chaudières au mazout par des chaudières au gaz naturel ne conduit pas nécessairement à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, si l’on tient compte du cycle de vie complet du produit, de l’extraction à la combustion finale. Cela a aussi été démontré dans une étude réalisée par le bureau d’études RDC Environment en 2004, actualisée en 2012.
Le CO2 est généralement désigné comme étant la cause du changement climatique. Ce n’est pas faux, bien que le CO2 ne soit pas le seul gaz à effet de serre que l’humanité émet de plus en plus. Un autre gaz à effet de serre dont la concentration augmente fortement est le méthane (CH4), le composant le plus important du gaz naturel et du biogaz. Le méthane est un gaz à effet de serre très puissant qui retient 23 fois plus de chaleur que la même quantité de CO2.
Le remplacement d’une installation au mazout par une solution électrique n’est pas non plus une bonne alternative puisque la production d’électricité émet également des gaz à effet de serre. Par ailleurs, des études révèlent que, sur base du mix énergétique actuel pour la production d’électricité en Belgique et pour des émissions de CO2 comparables, un système de chauffage comprenant une chaudière mazout à condensation et un chauffe-eau solaire est presque 3 fois moins cher qu’un chauffage avec une pompe à chaleur qui fonctionne à partir d’électricité. Notons aussi qu’un système hybride avec chaudière à condensation et pompe à chaleur émet près d’un tiers d’émissions de CO2 en moins qu’un système de chauffage reposant sur une seule pompe à chaleur électrique, et ce pour la moitié du budget.
Concilier réduction des émissions, sécurité d’approvisionnement et accessibilité financière n’est pas une tâche facile et prend du temps. C’est pourquoi le mazout est nécessaire en tant que partie intégrante de la solution pour fournir à chacunun système de chauffage confortable et abordable dans les décennies à venir.
Imposer le mazout comme acteur d’un avenir durable se fera en 3 étapes que nous avons détaillées à l’attention des installateurs de chauffage et des distributeurs de mazout lors du congrès Heating Avenue dans le cadre du salon Batibouw. Et comme 2019 sera également une année de transition politique, nous avons rédigé un Mémorandum qui définit le rôle du chauffage au mazout dans la transition énergétique et en détaille tous les avantages basés sur les technologies les plus récentes. Consultez ici notre Mémorandum.