En tant que propriétaire d’un bien immobilier, vous vous devez de connaître le niveau des pertes de chaleur au sein de celui-ci. Cette information s’avère en effet cruciale pour calculer vos besoins nets en énergie et connaître la puissance que doit délivrer votre système de chauffage pour atteindre et maintenir la température souhaitée dans votre logement. En d’autres mots, si vous connaissez le niveau des pertes de chaleur dans votre habitation, vous saurez quelle taille devra avoir votre système de chauffage. Nous vous aidons ici à calculer ces pertes en un tournemain !

Que sont les pertes de chaleur ?

La signification du terme « pertes de chaleur » semble couler de source, mais il est en réalité impératif d’opérer une distinction entre :

  • les pertes de transmission au niveau de l’enveloppe du bâtiment (murs extérieurs, fenêtres, portes, toiture et sol) ;
  • et les pertes de ventilation dues au renouvellement mécanique de l’air et aux courants d’air.

Soulignons également que le niveau d’isolation de votre habitation joue un rôle majeur dans la réduction des pertes de transmission. Voyons désormais comment calculer les pertes de chaleur dans votre logement.

Calcul des pertes de chaleur : nouvelle construction…

Pour les nouvelles constructions (ou les projets de rénovation approfondie), les pertes de chaleur sont automatiquement prises en compte dans le calcul du niveau E affiché sur le certificat PEB. Le calcul est alors réalisé par les experts à l’aide du logiciel PEB. Qu’est-ce que le niveau E ? Il s’agit de l’indicateur de performance énergétique de votre habitation, qui dépend de l’isolation thermique de cette dernière, de son étanchéité à l’air, de ses pertes de ventilation et de son orientation, mais aussi de l’efficacité du système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, du système de ventilation et de la quantité d’énergie produite par le logement (grâce à des panneaux photovoltaïques, par exemple). C’est l’expert PEB qui se chargera de réaliser ce calcul et d’effectuer la déclaration auprès des autorités.

… ou construction existante

Les personnes souhaitant calculer les pertes de chaleur au sein (d’une partie) de leur habitation existante peuvent utiliser l’outil créé spécialement par Bati-Énergie. Celui-ci donne un chiffre à titre d’indication sur la base, entre autres, des informations suivantes : la surface de plancher du rez-de-chaussée et des étages, la présence d’une toiture inclinée (si non, la surface de la toiture plate), le pourcentage de parois attenant à l’extérieur, etc.

Une chaudière au mazout de la bonne puissance

Vous souhaitez connaître la puissance concrète que devrait posséder la chaudière au mazout de votre habitation ? L’idéal est alors de vous référer à notre simulateur d’économies. Cet outil vous fournira une estimation chiffrée de la puissance idéale de votre nouvelle chaudière en cas de rénovation. Une autre solution consiste bien entendu à consulter un ExpertMazout !

Vous trouverez également un aperçu général des besoins en énergie moyens de différents types d’habitations dans ce tableau publié par Bruxelles Environnement. Les besoins y sont indiqués en kilowattheures par mètres carrés :

 

Construction ouverte

Construction semi-ouverte

Construction fermée

Habitation récente correctement isolée

Jusque 65

Jusque 60

Jusque 50

Habitation rénovée (toiture isolée et double vitrage)

Entre 65 et 130

Entre 60 et 115

Entre 50 et 100

Vieille habitation peu rénovée (toiture isolée ou double vitrage)

Entre 130 et 195

Entre 115 et 175

Entre 100 et 150

Vieille habitation non rénovée

Entre 195 et 260

Entre 175 et 230

Entre 150 et 200

Exemple de calcul : pour connaître les besoins en énergie d’une habitation deux façades rénovée d’une surface de 150 m² avec toiture isolée et double vitrage (deuxième ligne et troisième colonne du tableau), commencez par multiplier 150 par 50 puis par 100. Il en ressort que les besoins nets en énergie de chauffage de l’habitation se situent entre 7 500 kWh et 15 000 kWh. Sachant que le pouvoir calorifique du mazout est de 10 kWh/L, votre consommation se situera entre 750 et 1 500 litres par an (sans tenir compte du rendement saisonnier de l’installation de chauffage).

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