Chauffage pauvre en carbone : des tests pratiques au future fuel HVO montrent que c'est possible

Nos deux projets pilotes en Belgique avaient déjà montré que les combustibles liquides pauvres en carbone pouvaient jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique. Nous avions testé des mélanges comprenant 80 % de mazout et 20 % de combustibles pauvres en carbone. En Autriche, des projets pilotes vont encore plus loin. Ils n'utilisent pas un mélange à base de mazout classique, mais 100 % de combustible renouvelable HVO. Et ça marche. Découvrez-en plus dans cet article.

Vers une Europe neutre en carbone

L'Europe est très ambitieuse : d'ici 2050, nous devrons évoluer vers une société neutre en carbone. Le secteur du chauffage s'apprête donc à relever de nouveaux défis. Une mesure importante consiste à réduire la consommation énergétique en isolant mieux et en optimisant les installations existantes. Les énergies renouvelables peuvent également être intégrées de manière plus large.

Mais pour atteindre ces objectifs ambitieux, nous devons prendre des mesures ambitieuses. Et notamment remplacer progressivement le mazout par des biocombustibles respectueux de l’environnement : HVO, EMAG, Biomass to Liquid (BtL) ou E-fuels synthétiques.

Essai transformé pour le 100 % HVO

IWO Österreich, l'homologue autrichien d'Informazout, a démarré en 2018 des tests pratiques dans tout le pays pour évaluer la possibilité de recourir au HVO (Hydrotreated Vegetable Oil). L'organisation s'est surtout concentrée sur la compatibilité des chaudières existantes, qui n'avaient pas été modifiées au préalable. Des huiles végétales traitées à l'hydrogène ont été utilisées dans treize installations, aussi bien dans des habitations résidentielles que dans des bâtiments non résidentiels. Des fabricants de chaudières et des fournisseurs d'énergie confirmés ont participé à ces tests.

Les premiers résultats sont prometteurs, car aucun problème n'a été constaté jusqu'à présent. Christian Ullrich, président de la commission technique d'Eurofuel et chargé de projet au sein d'IWO Österreich, a donné de plus amples explications dans notre magazine « Chauffage info » : « Tous les paramètres indiquent que le HVO offre de meilleurs résultats que le mazout fossile, également dans le domaine des émissions de CO2. À Ferndorf, par exemple, nous avons fait passer l'installation d'une habitation familiale au HVO. Le test était intéressant parce que la chaudière avait l'âge moyen d'une chaudière au mazout en Autriche, à savoir 20 ans. Seul le brûleur avait été replacé cinq ans plus tôt. Le projet se poursuit depuis deux saisons et les chiffres ne mentent pas. Les émissions de NOx pourtant déjà basses ont encore diminué de 60 %. Les émissions de CO ont baissé de 73 %. La pression de la pompe a pu être réduite de 12 à 8 bars et le rendement de la combustion a progressé pour atteindre 97 % (Hi). Résultat : une consommation plus faible et une plus longue durée de vie pour le système. À quoi s'ajoute le fait que nous n'avons pas constaté de résidus de combustion ou d'usure prématurée. »[1]

Le mélange de mazout et de HVO est donc une option envisageable pour les particuliers, mais nous pourrions également utiliser le HVO pur pour un usage quotidien.

Informazout voit loin

Chez Informazout, nous continuons à vous informer sur les combustibles de demain et leurs applications possibles. Téléchargez notre guide sur les combustibles pauvres en carbone et découvrez d'ores et déjà l'avenir du chauffage durable.

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