Pour chauffer durablement votre logement, vous pouvez opter pour une combinaison de combustible et d'énergie renouvelable. Mais saviez-vous que les combustibles liquides sont eux aussi de plus en plus écologiques ? Découvrez les différents types de combustibles pauvres en carbone.
Quels sont les combustibles pauvres en carbone ?
Les combustibles pauvres en carbone sont des alternatives aux combustibles fossiles (comme le mazout classique), qui n'émettent lors de l'utilisation pas plus de CO2 que la quantité absorbée lors de leur production et qui satisfont à la norme RED II. Cela signifie qu'ils sont conformes à la directive européenne sur les énergies renouvelables (2018/20inz01/UE). Pour produire ces combustibles, il n'est pas nécessaire de modifier l’utilisation des terres. De cette façon, aucune terre destinée à la culture alimentaire n’est perdue et la biodiversité n'est pas menacée.
Pourquoi les combustibles pauvres en carbone sont-ils importants ?
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles ces types de combustibles peuvent jouer un rôle significatif dans notre approvisionnement en énergie :
- Ils sont climatiquement neutres, car ils ont un cycle fermé du carbone.
- Ils peuvent être mélangés progressivement au mazout.
- Ils sont produits à base de sources d'énergie renouvelable, comme les déchets ou l'électricité renouvelable.
- Ils peuvent être livrés et utilisés avec les installations existantes.
- Ils peuvent facilement être stockés et transportés.
- Ils peuvent être utilisés pour de nombreuses applications, et pas uniquement pour le chauffage de votre logement.
- Il s'agit de technologies matures : la production de combustibles pauvres en carbone n'est autrement dit pas neuve et la technologie est déjà bien rodée.
- En cas de production croissante et de charge fiscale plus avantageuse, ils sont économiquement plus avantageux.
Découvrez les différents types de combustibles pauvres en carbone.
Nous en distinguons plusieurs sortes :
1. Les biocombustibles
Il s'agit de combustibles à base de matière végétale (biomasse).
- La première génération de biocombustibles est produite à base de céréales, de betteraves sucrières, de graines ou de fruits. Nous pouvons citer à titre d'exemple le bio-éthanol et le biodiesel ou EMAG (Ester Méthylique d’Acide Gras). L’EMAG est produit lors du traitement (transestérification) d'huiles de cuisson utilisées (UCO) et de graisses animales. Ce type de biocombustible est déjà utilisé dans le secteur du transport et est disponible en grandes quantités.
- La seconde génération de biocombustibles est produite à partir de plantes qui sont cultivées à cet effet (plantes énergétiques) ou de parties non comestibles de cultures alimentaires. Ils ne menacent donc pas la production alimentaire. Nous pouvons citer à titre d'exemple l'éthanol ou le Btl (Biomass-to-Liquid).
- La troisième génération de biocombustibles n'utilise pas de plantes cultivées, mais par exemple des algues ou des déchets végétaux. Il s'agit de bio-huile, d'éthanol et de HVO (Hydrotreated Vegatable Oil). Le HVO est composé de matière brute renouvelable similaire à l’EMAG. Aujourd'hui, ce type de combustible est déjà disponible à l'échelle industrielle. Le nombre de producteurs est en augmentation, ce qui fait augmenter la disponibilité.
2. E-fuels
Les e-fuels sont produits à base d'électricité provenant de l'énergie solaire ou éolienne et à base de carbone provenant de l'atmosphère ou d'autres sources. Les e-fuels sont fabriqués via le processus de Fischer-Tropsch. Il en résulte le PtL (Power-to-Liquid) ou un produit Fischer-Tropsch. Ce type de combustible offre de bonnes perspectives pour les zones bénéficiant de nombreuses opportunités de production d'électricité renouvelable bon marché.
